IOS 26 & LIQUID GLASS, LA RÉPONSE GIVRÉE ?
- Studio Ludwig*

- 10 juil.
- 3 min de lecture
Apple a fait sensation en dévoilant les OS 26 et son nouveau langage visuel Liquid Glass : une interface translucide qui « réfracte » le contenu pour donner l’illusion d’un verre fluide vivant sur l’écran. La promesse : plus d’harmonie entre plateformes, une hiérarchie qui laisse le contenu au centre et des API prêtes à l’emploi pour les développeurs.

Le 10 juin 2025, lors d’un WWDC plus flamboyant que jamais, Apple a levé le voile sur iOS 26 et son nouveau langage visuel, baptisé Liquid Glass. Présenté comme « un matériau numérique capable de refléter et réfracter son environnement », Liquid Glass promettait de laisser le contenu respirer tout en insufflant de la profondeur à chaque pixel. L’effet « verre en fusion » a immédiatement fasciné l’auditoire : barres de navigation translucides, icônes vivantes, widgets vibrants… À première vue, tout respirait la cohérence et la modernité adoptée récemment par visionOS.
Des atouts indéniables
Dans ses premières démonstrations, Liquid Glass apparaît comme un liant visuel entre l’iPhone, l’iPad et le Mac. Les animations se répondent d’un appareil à l’autre ; les palettes de couleurs épousent automatiquement le fond d’écran et le mode clair ou sombre, donnant l’impression d’une interface organique.
Apple insiste aussi sur la simplicité pour les développeurs : SwiftUI et UIKit intègrent de nouvelles APIs afin de générer ces effets sans surcharge de code. Théoriquement, rafraîchir une application existante ne demanderait que quelques lignes supplémentaires, ce qui devrait accélérer l’adoption du nouveau style.
Les premières fissures
Mais à peine la beta 1 diffusée, l’enthousiasme s’est grippé. De nombreux testeurs ont dénoncé des niveaux de transparence si élevés que les textes devenaient illisibles, notamment dans le Centre de contrôle et le lecteur multimédia. Les associations de mal-voyants ont rapidement pointé « un cauchemar low-vision », soulignant l’insuffisance de contraste pour les utilisateurs daltoniens ou peu voyants. Apple a réagi dans la beta 3 en réduisant l’intensité du verre : certaines barres sont désormais plus givrées que transparentes, une correction saluée par la presse tech… mais qui atténue l’effet « wow » promis sur scène.
Autre écueil : l’incohérence entre applications. Là où Apple Music affiche désormais un verre à peine dépoli, le Calendrier conserve une transparence marquée. Ce patchwork visuel brouille la promesse d’un écosystème parfaitement harmonisé.

Accessibilité et performances : les angles morts
Liquid Glass met aussi en lumière l’éternel dilemme d’Apple : privilégier l’esthétique ou l’ergonomie ? Les ingénieurs ont beau affirmer que le moteur Metal compense la charge GPU, les premières mesures autonomes montrent une baisse d’autonomie de 5 à 8 % sur les iPhone 12 et 13 lorsque les animations restent actives en arrière-plan. Tant qu’Apple n’offrira pas un curseur d’opacité ou un “mode économie” dédié, les utilisateurs d’appareils plus anciens risquent de devoir choisir entre élégance et endurance.
Un tournant à apprivoiser
Pour l’instant, iOS 26 ressemble à une œuvre en verre soufflé : spectaculaire, fragile, encore malléable. Les développeurs devront reprendre leurs maquettes pour garantir lisibilité et performances, tandis qu’Apple ajuste, semaine après semaine, la densité de son « liquide ».
Si l’entreprise parvient à concilier magie visuelle et confort d’usage, elle signera peut-être la refonte la plus ambitieuse depuis iOS 7. Dans le cas contraire, Liquid Glass restera un rappel : un design qui séduit doit d’abord servir ceux qui l’utilisent.
Ce qu’on attend pour la version finale
Curseur d’opacité accessible dans Réglages > Accessibilité.
Guidelines claires pour éviter l’effet patchwork entre apps tierces.
Mode performance désactivant les reflets en un tap pour économiser batterie.
Communication transparente (sans jeu de mots) sur l’impact réel pour les développeurs : temps d’apprentissage, compatibilité design systems existants.
Liquid Glass : innovation ou itération marketing ?
Esthétique > ergonomie ? Le design prime sur la fonction : Apple corrige après coup, signe que la priorité n’a pas été la lisibilité dès le départ.
Impact batterie & perfs : rendu temps réel + effets spéculaires = GPU sollicité ; reste à voir sur les iPhone plus anciens.
Effet “Snow Leopard” inversé : Apple vend une refonte visuelle majeure mais doit la tempérer après critiques, risquant de déboussoler les early adopters.


